Une journée de commémorations en deux temps. En ce 8 mai, où l’on célèbre la fin de la Seconde Guerre mondiale, Emmanuel Macron a un planning très chargé. D’abord à Paris, il se dirige ensuite pour Lyon, où il rendra hommage au mythique Résistant Jean Moulin.
La commémoration du 8-Mai présidée par Emmanuel Macron est, sans surprise, placée sous haute surveillance à Paris. Un large périmètre avait été mis en place autour des Champs-Élysées à l’intérieur duquel « tout rassemblement de nature revendicative » était interdit, avec fouilles et palpations de sécurité. De quoi tenir à distance les « casserolades » qui perturbent tous les déplacements du président et des ministres depuis l’adoption de la réforme des retraites.
Il a commencé d’abord par un hommage au général de Gaulle, devant sa statue. Après une minute de silence, le Président s’est entretenu avec les descendants du général.
Comme à chaque célébration de la victoire sur l’Allemagne nazie, le 8 mai 1945, le chef de l’État a remonté, dans sa voiture officielle, les Champs-Élysées à Paris, accompagné par la grande escorte de la Garde républicaine, à cheval et motorisée.
Cette fois, il n’y a quasiment pas de spectateurs le long de l’avenue des Champs-Élysées.
A 11h, il a rejoint l’Arc de Triomphe pour le dépôt de gerbe, le ravivage de la flamme et la minute de silence devant la tombe du soldat inconnu, en présence de la Première ministre Élisabeth Borne.
Parmi les personnalités politiques présentes, le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, venue en famille, ainsi que plusieurs ministres –dont le ministre des Armées Sébastien Lecornu, Pap Ndiaye, ou encore Eric Dupond-Moretti–, Nicolas Sarkozy, le préfet de police de Paris Laurent Nunez et la maire de Paris Anne Hidalgo.
Une cérémonie plus tendue s’annonce à Lyon
Le Président doit se rendre en début d’après-midi à Lyon –accompagné du garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, du ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye et de la secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Miralles– pour une cérémonie en hommage à Jean Moulin, à la Résistance française et aux victimes de la barbarie nazie. Elle se déroulera au mémorial national de la prison de Montluc où a été interné le fondateur et dirigeant du Conseil national de la Résistance (CNR) après son arrestation en juin 1943.
La situation pourrait être tendue avec des appels à manifester – qui pourraient rassembler plusieurs centaines de personnes selon une source policière – à proximité du mémorial de la prison de Montluc. La préfecture du Rhône a interdit tout rassemblement dans cette zone et la CGT a déposé un recours en référé contre cette interdiction, rejeté par le tribunal ce matin.
La cérémonie de Lyon ouvre un nouveau cycle mémoriel qui se poursuivra le 6 juin 2024 avec la commémoration du Débarquement en Normandie et s’achèvera le 8 mai 2025 pour les 80 ans de la Victoire.