
MEHDI FEDOUACH / AFP
Un autobus avait été percuté par un semi-remorque près de Bordeaux en 2015. L’accident a fait 43 morts.
JUSTICE – La cour d’appel de Bordeaux a décidé ce jeudi 2 mars de rouvrir l’instruction dans le dossier de l’accident d’autocar de Puisseguin en Gironde, qui avait fait 43 morts en 2015, a-t-on appris auprès de l’avocate des parties civiles.
Selon leurs avocats, la cour a mis en examen une personne physique et trois sociétés : le concessionnaire du tracteur du semi-remorque qui a percuté l’autocar, la société locatrice de ce véhicule et celle qui l’utilisait le jour de l’accident. Le constructeur du bus, le groupe allemand Mercedes, a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté.
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« On a eu gain de cause sur l’ensemble des points qu’on avait développés il y a quelques mois devant la chambre de l’instruction. C’est une toute nouvelle instruction qui s’ouvre aujourd’hui », a déclaré à la presse Me Marie Mescam.
Elle s’est félicitée que les investigations portent notamment sur « la conception du bus, avec l’implication de Mercedes », afin de déterminer « si les obligations de sécurité ont été respectées ».
L’enquête avait été close sans mise en examen
Le drame s’est noué au matin du 23 octobre 2015 quand un semi-remorque s’était déporté sur la gauche au sortir du village de Puisseguin, à l’est de Bordeaux, avant de percuter un car de retraités en excursion venant en sens inverse. Pris au piège dans le car envahi par les flammes et des fumées toxiques, 41 personnes à bord étaient mortes brûlées vives ou asphyxiées. Huit en avaient réchappé. Le chauffeur du camion et son fils âgé de trois ans étaient décédés dans l’accident.
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En novembre 2022, le parquet général avait requis devant la chambre de l’instruction la réouverture de l’instruction sur l’accident de car le plus meurtrier en France depuis celui de Beaune en 1982 (53 morts, pour la plupart des enfants).
En octobre 2021, un juge d’instruction de Libourne avait prononcé un non-lieu en estimant que la vitesse excessive du chauffeur du semi-remorque ayant percuté le car de retraités n’était pas la seule cause des dommages corporels provoqués par l’incendie qui s’est déclenché après la collision.
En novembre, le parquet général avait également requis un supplément d’information visant à mettre en examen trois sociétés : le concessionnaire du tracteur du semi-remorque, la société locatrice de ce véhicule et celle qui l’utilisait le jour de l’accident.
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