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« Alimenter une opposition entre la police et la justice est nocif », met en garde le premier président de la Cour de cassation

Vous vous exprimez extrêmement rarement. Vous le faites aujourd’hui. La situation est-elle si grave ?

Christophe Soulard – Comme premier président de la Cour de cassation, il me semble important de venir rappeler à chacun des notions essentielles sur notre justice : les juges exercent leurs missions en toute indépendance, ce qui veut dire qu’ils doivent être à l’abri de toute instruction mais aussi de toute pression. Il me faut dire que ces deux conditions n’ont pas été posées pour le confort des juges, mais comme une garantie pour chacun des justiciables que les juges se prononceront sur le seul fondement des textes en vigueur appliqués aux circonstances de l’affaire particulière.

Toute interférence dans le travail des juges nuit à la qualité du processus juridictionnel. Par ailleurs, il serait dangereux pour l’Etat de droit et trompeur pour les justiciables de laisser penser que les juge

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