Le cyclone Mocha qui s’est abattu dimanche sur le Bangladesh et l’ouest de la Birmanie, où des rues étaient transformées en torrents, des toits arrachés et les communications quasi coupées, a fait au moins 29 morts dans l’Etat de Rakhine, selon la junte militaire au pouvoir, et plus de 700 blessés selon Associated Press.
Un premier bilan faisait état de trois morts.
Accompagné de vents violents soufflant jusqu’à 195 kilomètres par heure, Mocha, classé en catégorie 5 (la plus élevée) sur l’échelle de Saffir-Simpon, a touché terre entre Cox’s Bazar, au Bangladesh, où vivent un million de réfugiés, et Sittwe en Birmanie, selon le service de météorologie bangladais. Dimanche soir, l’essentiel de la tempête était passé.
Dans un camp de déplacés rohingyas à Kyaukphyu, dans l’État birman de Rakhine, le vent a emporté des habitations rudimentaires faites de bâches et de bambous. « Nous allons maintenant surveiller si l’eau de mer monte jusqu’à chez nous (…) Notre camp peut être inondé », a expliqué Khin Shwe, le chef du camp.
Samedi, des milliers d’habitants de Sittwe avaient fui avec leurs biens et leurs animaux domestiques vers des lieux plus en altitude, Mocha devant provoquer une onde de marée d’environ 3,5 mètres.
« La tempête la plus puissante depuis le cyclone Sidr »,
« Le cyclone Mocha est la tempête la plus puissante depuis le cyclone Sidr », avait alerté en amont Azizur Rahman, directeur du service météorologique du Bangladesh. En novembre 2007, Sidr avait ravagé le sud-ouest du Bangladesh, faisant plus de 3 000 morts et plusieurs milliards de dollars de dégâts.
Ces dernières années, une amélioration des prévisions météorologiques et des évacuations plus efficaces ont drastiquement réduit le nombre de tués lors de cyclones.
Les cyclones, parfois appelés ouragans dans l’Atlantique et typhons dans le Pacifique, sont une menace régulière sur les côtes du nord de l’océan Indien, où vivent des dizaines de millions de personnes. En mai 2008, Nargis avait fait au moins 138 000 morts ou disparus en Birmanie, la pire catastrophe naturelle de l’histoire du pays.
Les scientifiques ont prévenu que les cyclones devenaient plus puissants dans certaines régions du monde à cause du réchauffement climatique.