« Si je peux garder le maillot demain soir [mardi], ce serait super. » Ainsi parlait Bruno Armirail, maillot rose surprise du Tour d’Italie, lundi lors de la journée de repos, deux jours après sa prise de pouvoir. Mais le souhait du premier leader français du Giro depuis Laurent Jalabert en 1999 n’a pas été réalisé.
Le coéquipier de Thibaut Pinot à la Groupama-FDJ a lâché prise à 10 kilomètres de l’arrivée de la 16e étape entre Sabbio Chiese – Monte Bondone. Si le Portugais Joao Almeidao s’est imposé devant Geraint Thomas, c’est le Gallois qui a récupéré le précieux paletot, à l’issue du solide apéro d’une dernière semaine de compétition particulièrement roborative pour les concurrents survivants d’une épreuve marquée par le mauvais temps et le Covid.
Le leader d’Ineos, qui fêtera ses 37 ans jeudi, peut espérer remporter un deuxième grand Tour, cinq ans après le Tour de France. Pourtant favori depuis l’abandon de Remco Evenepoel, Primoz Roglic (Jumbo Visma) n’a pu le suivre jusqu’au bout.
Pinot lâche aussi
Cinq cols et 5.000 mètres de dénivelé, avec une terrible montée finale, c’était trop en revanche pour Armirail, plutôt rouleur que grimpeur malgré ses origines pyrénéennes. Le champion de France du contre-la-montre 2022 n’en fera pas une maladie, lui qui déclarait aussi lundi : « Mon rôle est de conserver ce maillot le plus longtemps possible, et une fois que je l’aurais perdu, ce sera tout pour Thibaut. »
Pinot, si malheureux vendredi dernier à Crans-Montana après une deuxième place amère, devrait avoir les coudées libres d’ici l’arrivée à Rome, dimanche. Le Jurassien a perdu toutes ses chances de décrocher une jolie place ce mardi, en craquant à 9 km de Monte Bondone.