Un homme se présenant comme l’un des deux passagers de la voiture de Pierre Palmade lors de sa collision vendredi avec un autre véhicule a été placé en garde à vue dans la Somme. Il a été placé en garde à vue par les gendarmes de Montdidier, et serait « alcoolisé ». Au point que les enquêteurs restent très prudents, jugeant que ses déclarations restent « à confirmer ».
Le point sur ce que l’on sait des deux hommes qui se trouvaient dans le véhicule de l’humoriste lors de la collision, vendredi soir, et sont soupçonnés d’avoir rapidement quitté les lieux de l’accident.
Un appel des autorités à « se rendre »
Camille Chaize, la porte-parole du ministère de l’Intérieur, a lancé lundi matin un appel à « se rendre » aux deux témoins encore en fuite, sur l’antenne de France Info :
Je les appelle à se rendre dans n’importe quel commissariat ou brigade de gendarmerie pour expliquer les faits
Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur
« Tout ce qui va permettre aux enquêteurs de rassembler des éléments de preuve est important. Ces deux personnes, il faut effectivement qu’on puisse les entendre pour vraiment reconstituer les faits », a poursuivi Mme Chaize.
Quatre jours après le drame, les enquêteurs n’ont aucune nouvelle de l’un des deux hommes. L’identité et les dires de celui placé en garde à vue à Montdidier restent à confirmer.
Qui sont les deux fuyards ?
Les deux hommes recherchés seraient deux anciens « escort-boys », que Pierre Palmade aurait rencontrés sur les réseaux sociaux, « avec lesquels l’humoriste a depuis noué des relations régulières basées sur la fête », selon le Parisien, qui cite l’entourage de l’humoriste. Ils étaient hébergés dans son vaste domicile de Cély-en-Bière (Seine-et-Marne) depuis jeudi, selon des habitants de la petite commune.
Peu avant l’accident, une fête se serait déroulée chez Pierre Palmade pendant plus de 24 heures, avec quatre autres personnes. L’accident serait survenu alors qu’il se serait rendu à l’hypermarché le plus proche pour faire quelques courses avec deux de ces invités.
Après l’accident, des témoins les auraient vus, capuche sur la tête, marchant sur le bas-côté de la route en direction de Perthes-en-Gâtinais, à quelques kilomètres du lieu de la collision.
Depuis, le parquet de Melun envisageait d’utiliser les images de vidéosurveillance de cette commune de Seine-et-Marne pour retrouver la trace des deuxx fugitifs. On ignore pour l’heure si cet outil a joué un rôle dans l’arrestation du premier des deux hommes, placé en garde à vue mardi.
Des images d’une caméra embarquée
Seul élément probant de leur présence sur place : les images issues de la caméra embarquée du véhicule d’un couple, qui les a spontanément fournies aux enquêteurs.
Elles montrent deux hommes s’éloignant du lieu de la collision survenue en tout début de soirée, à pied.
Ils seraient âgés d’une vingtaine d’années selon de rares témoins, et auraient quitté les lieux « avant l’arrivée de secours ».
Que risquent ces deux hommes ?
Pourquoi ces deux individus ont-ils pris le risque de fuir les lieux de l’accident, vendredi soir ? Étaient-ils, eux aussi, sous l’emprise de l’alcool ou de produits stupéfiants ? Ont-ils paniqué à l’idée d’être inquiétés, du fait de la consommation de drogue – récente – de l’humoriste ? Souhaitaient-ils préserver leur identité, leur relation avec Pierre Palmade ? Ou encore, sont-ils partis « faire le ménage » au domicile de celui-ci ? Autant de questions auxquelles l’enquête devra tenter de répondre.
La détention et l’usage éventuels de produits stupéfiants leur feraient encourir une peine pouvant atteindre 10 ans de prison et 7,5 millions euros d’amende, dans le cadre de la seconde enquête ouverte pour « infraction à la législation sur les stupéfiants ». Le téléphone de Pierre Palmade a, dans ce cadre, été saisi par les forces de l’ordre.
S’agissant de la première enquête, requalifiée pour « homicides et blessures involontaires », les deux hommes pourraient être inquiétés pour « non-assistance à personne en danger ». Un délit qui leur ferait encourir jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende. Une peine portée à 7 ans et 100 000 euros si la victime est mineure. Or parmi les blessés de la collision figure un enfant de 6 ans.