Championnats d’Europe en salle | Les Bleus ont relevé la tête pour bien terminer la compétition

La France reste toutefois à une modeste 9e place du tableau des médailles face à une opposition européenne de niveau modéré, à seize mois des Jeux olympiques de Paris. Avec une seule médaille de bronze obtenue sur les trois premiers jours de compétitions, les tricolores partaient de loin avant la journée de dimanche.

Robert frôle l’or, le relais français 4×400 brille

Benjamin Robert a été battu d’un souffle par l’Espagnol Adrian Ben. Les deux athlètes ont couru en 1 min 47 sec 34 et ont été départagés au millième de seconde. En tête dans le dernier des quatre tours, Robert a été remonté sur la fin par Ben qui a mieux “cassé” sur la ligne et a été récompensé par la photo finish. Le Belge Eliott Crestan a pris la médaille de bronze. A 25 ans, le Toulousain, 5e du dernier Euro de Munich en août 2022, valide sa progression des dernières années par une première médaille internationale.

Le relais 4x400m hommes avait aussi brillé dans la journée de dimanche. Gilles Biron, Téo Andant, Victor Coroller et Muhammad Abdallah Kounta ont couru en 3 min 06 sec 52, derrière la Belgique (3:05.83) mais juste devant les Pays-Bas (3:06.59), dans cette épreuve à finale directe avec les six meilleures équipes européennes. “Il y a eu du grabuge, des bousculades dès le premier tour, on est tous resté lucides. On était venu pour une médaille, on est content. C’est dans la continuité de l’été avec la médaille de bronze du relais à l’Euro de Munich“, a commenté Téo Andant en zone mixte.

“L’équipe change mais les médailles restent. On prend de l’expérience dans ces courses aux médailles, ça apporte une dynamique et de la confiance, c’est ce qu’il se passe depuis plusieurs années sur 400 m en France, a ajouté Victor Coroller. Tout le monde rêve d’être de la partie aux Jeux olympiques à Paris, ça nous pousse tous à être meilleurs de mois en mois pour être dans les quatre du relais à Paris et jouer la médaille aussi.”

Kwaou-Mathey et Raharolahy ont ramené du bronze

Le hurdleur Just Kwaou-Mathey qui, après un début de course à l’envers, a parfaitement “cassé” sur la ligne pour s’offrir pour 5 millièmes le bronze du 60 m haies masculin. Une nouvelle réussite pour l’athlète, déjà médaillé à l’Euro de Munich en août 2022. Et une victoire qui permet de perpétuer la tradition de l’équipe de France, sur le podium de l’épreuve pour la huitième fois consécutive depuis 2009.

Sur la même piste, sans haie cette fois, Agnès Raharolahy (30 ans) a fêté sa première médaille internationale individuelle. Cette ancienne spécialiste du 400 m, passée sur 800 m depuis deux saisons, a couru dimanche en 2 min 00 sec 85 derrière l’intouchable Britannique Keely Hodgkinson (1:58.66) et la Slovène Anita Horvat (2:00.54).

Doublé pour Ingebrigtsen, record de l’année pour Sawyers

Du côté des autres européens, le Norvégien Jakob Ingebrigtsen s’est montré intraitable pour dominer le 3.000 m de l’Euro d’athlétisme en salle dimanche à Istanbul et réussir un nouveau doublé avec le 1.500 m. En 7 min 40 sec 32, Ingebrigtsen a amélioré son record personnel pour devancer l’Espagnol Adel Mechaal (7:41.75) et le Serbe Elzan Bibic (7:44.03). Comme à son habitude, le Norvégien de 22 ans a rapidement pris les devants de la course avant d’augmenter progressivement le rythme pour étouffer ses adversaires.

Le frisson de la soirée est venu du saut en longueur, avec un concours à rebondissements finalement remporté par la Britannique Jazmin Sawyers avec un saut à 7,00 m, meilleure performance mondiale de l’année. Sawyers a devancé l’Italienne Larissa Iapichino (6,97 m) et la Serbe Ivana Vuleta (ex-Spanovic, 6,91 m). Championne olympique et double championne du monde, l’Allemande Malaika Mihambo a dû se contenter de la 4e place (6,83 m).

Comme attendu, les Pays-Bas de la nouvelle vedette Femke Bol ont dominé le relais 4×400 m féminin, lui apportant un quatrième titre européen en salle, après le 400 m samedi et le même doublé réussi en 2021.

Avec AFP