Dortmund a tout un tas de raisons de s’en vouloir après la double confrontation face à Chelsea. Le Borussia a complètement raté son match retour et a dilapidé le précieux avantage acquis à l’aller (2-0). Mais l’heure n’est visiblement pas totalement à l’autocritique du côté de la plupart des joueurs allemands. Non, le courroux de Dortmund s’est surtout concentré sur un homme, Monsieur Makkelie, l’arbitre de la rencontre. En cause, une action jugée comme doublement injuste par les infortunés du soir.
A la 47e minute, Marius Wolf, dos au jeu et à bout portant, contre de la main un centre des Blues. Après intervention du VAR et cinq bonnes minutes de palabre, l’arbitre applique strictement le règlement au détriment de l’esprit du jeu : penalty. Kai Havertz s’avance et rate, après un temps d’arrêt dans sa course, sa tentative mais des joueurs de Chelsea et Dortmund ont anticipé et ont pénétré dans la surface avant que l’attaquant des locaux ne touche le ballon. Deuxième chance et, cette fois, Havertz ne tremble pas. Deuxième but, synonyme de qualification et de colère noire de Dortmund.
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La façon dont il nous a parlé était arrogante
“On a perdu à cause de l’arbitre, a réagi à chaud un Emre Can hors de lui. Redonner le penalty à retirer comme ça, comment c’est possible ? Je ne comprends pas. L’arbitre a été très mauvais aujourd’hui. La façon dont il nous a parlé était arrogante. On jouait ici à Stamford Bridge, peut-être qu’il a eu peur des supporters, je ne sais pas. L’UEFA doit nous attribuer un autre arbitre, ça n’allait pas du tout. Havertz s’arrête (ndlr : sur le penalty), il ralentit, l’arbitre ne dit rien.”
Le buteur de Chelsea marque en effet un court temps d’arrêt dans sa course qui a précipité les joueurs de Dortmund et ses propres coéquipiers dans la surface de réparation beaucoup trop tôt poussant l’arbitre à donner une seconde chance à Havertz. Là-encore, Monsieur Makkielie a appliqué le règlement à la lettre même si la frustration gigantesque des Allemands s’entend. “C’est une blague, a réagi de son côté Jude Bellingham. Avec ce genre de penalty où le tireur coupe sa course, vous aurez toujours des joueurs un mètre à l’intérieur (ndlr : de la surface).”
Terzic calme le jeu
Si ses joueurs étaient, pour la plupart, excédés, Edin Terzic n’a, lui, pas voulu en rajouter : “Quand la décision prend cinq ou six minutes, c’est qu’elle n’est pas facile à prendre, a tempéré le coach du BvB. Je suis manager de Dortmund, responsable de la prestation de l’équipe, pas de celle de l’arbitre. On n’a pas parlé des arbitres ces dernières semaines, on ne va pas commencer ce soir. Il y a eu de moments où on n’a pas eu de chance, évidemment, mais ça fait partie du match, on ne se plaindra pas de ça.” Ses joueurs, à froid, se rendront sans doute compte que l’arbitre n’est pas le seul responsable de leur élimination.
Jude Bellingham
Crédit: Getty Images
Et avec un peu plus d’audace et de suite dans les idées, ils auraient pu surmonter ce qu’ils vivent aujourd’hui comme une injustice. Au micro de Canal Plus, Sébastien Haller a sans doute livré l’analyse la plus pertinente du soir : “On se doit être déçu du match qu’on vient de produire, a expliqué l’attaquant du Borussia. On aurait dû être plus courageux avec le ballon. La qualification est méritée pour Chelsea.“
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