Environ un an et demi après son déréférencement, le site de e-commerce Wish est de retour en France. « Après plus d’un an d’échanges avec la société ContextLogic [propriétaire de Wish] et au regard des éléments produits, des engagements pris et des vérifications opérées par la DGCCRF, il a été mis fin au déréférencement du site Wish.com et de son application » a déclaré au Monde, le service de communication de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Au mois de novembre 2021, le gouvernement avait annoncé le déréférencement de Wish des moteurs de recherche français et des « stores » d’applications mobiles du fait de la présence de produits non-conformes et dangereux. Une enquête de la DGCCRF avait relevé que la société américaine n’avait pas retiré ou rappelé « de manière satisfaisante » ces produits. Concrètement, les produits vendus par Wish et le site en lui-même n’apparaissait plus dans les résultats de recherche des internautes français. Le site était néanmoins accessible en tapant son adresse dans la barre de recherche et l’application restait fonctionnelle.
Wish s’est engagé à modifier ses pratiques
Mais cette invisibilisation est révolue. La plateforme apparait à nouveau sur Google, Qwant, Bing et sur les magasins d’applications de Google et d’Apple. La décision de la DGCCRF a été prise « au regard des engagements pris » par Wish, a déclaré à Politico un membre du cabinet d’Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises.
Une décision confirmée par Google au site d’information américain : « nous avons reçu une notice de la DGCCRF nous informant que l’injonction émise le 23 novembre 2021 nous ordonnant de retirer Wish de notre moteur de recherche et de [Google] Play avait été levée », a expliqué un porte-parole du moteur de recherche.
En quoi consiste ces engagements ? « La société a notamment mis en place des mesures concernant les procédures de retrait/rappel et de limitation de la présence sur la plate-forme de produits similaires à ceux ayant été reconnus non conformes et dangereux », précise la DGCCRF.
Le site de vente en ligne est donc de nouveau visible pour les internets français mais il reste surveillé par les institutions, y compris judiciaires. Selon le site L’Informé, Wish a a été condamné vendredi 10 mars par le tribunal correctionnel de Paris à une amende de 3 millions d’euros pour pratiques commerciales trompeuses.