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focus sur la jeune recherche à TELEMMe – Les Rencontres méditerranéennes de TELEMMe

Dans un précédent billet, nous vous présentions la carte interactive Métropole-Nature développée à l’occasion des Rencontres méditerranéennes de TELEMMe 2022 afin de valoriser les recherches menées à TELEMMe autour de cette thématique. Pour ce billet, nous entrons dans le vif des recherches menées au sein de TELEMMe qui interrogent la réalité territoriale de la Métropole Aix-Marseille Provence et ses différentes formes de nature, à travers le temps et l’espace.

Nous avons ainsi choisi d’illustrer ce travail en mettant en exergue les recherches particulièrement démonstratives de nos doctorants et doctorante (Rémi Grisal, Emmanuel Porte, Sascha Perroux, et Rémi Lombardi). Leurs analyses contribuent à démontrer le caractère éminemment hybride des espaces métropolitains de nature.


Ainsi en va-t-il, par exemple, des massifs et des collines qui aujourd’hui représentent des espaces de nature quasi absolue, mais qui s’inscrivent, en réalité, dans une trajectoire historique fortement marquée par l’emprise de l’homme et notamment de l’agriculture et de l’élevage. La capsule réalisée par Rémi Grisal, La crête des collines entre Marseille et les Pennes-Mirabeau, témoigne bien de cet état de fait.


L’hybridité nature-culture s’exprime également jusqu’au cœur des villes, au travers des rapports qu’entretiennent les citadins avec leurs animaux domestiques. Ici encore, les apports précieux d’une démarche historique nous montrent que les réflexes d’ordonnancement du vivant de nos sociétés occidentales, séparant l’utile et le nuisible, le propre et le sale, le beau et le laid, ont toujours eu des conséquences en termes d’agencement et de gestion de l’espace. C’est ce que démontre parfaitement la capsule d’Emmanuel Porte, Le hangar aux chiens de Menpenti.


Au sein de la métropole Aix-Marseille Provence, comme ailleurs, cette hybridité nature-culture se pose aussi en termes d’enjeux environnementaux territorialisés, enjeux de transitions écologiques et énergétiques, enjeux de résilience territoriale. En suivant l’analyse de Bruno Latour sur la crise environnementale actuelle, tout se passe comme s’il fallait que l’on apprenne collectivement à aimer nos monstres. Mais ces processus de transition et de résilience ne sont pas aisés, c’est du moins ce que montre la capsule de Sascha Perroux, La centrale thermique en Provence, enjeux d’une reconversion en terre d’énergie.  


Enfin, s’il y a bien un espace qui incarne cette hybridité nature-culture, ce sont les plages du Prado, situées en pleine ville de Marseille. Fruits d’aménagements colossaux, initiés dans un contexte de fort développement de la culture d’une pratique sportive maritime, ces plages ont été conçues pour lier la ville à la mer et ont remodelé le littoral marseillais. Rémi Lombardi retrace dans la vidéo Marseille Prado, le sport entre terre et mer l’histoire de ces aménagements, histoire qui se poursuit puisque de nouveaux travaux sont en cours pour accueillir les épreuves de voile des Jeux olympiques de 2024.


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