L’Ukraine est entrée ce vendredi dans sa deuxième année de guerre contre les forces russes, marquant le premier anniversaire d’une invasion face à laquelle elle a affiché une résistance acharnée et, aidée des Occidentaux, infligé des revers inattendus à Vladimir Poutine.
« Nous avons enduré. Nous n’avons pas été vaincus. Et nous ferons tout pour remporter la victoire cette année », a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une adresse à la Nation. En Russie, le numéro deux du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev a lui aussi promis la « victoire », affirmant que la Russie était prête à aller jusqu’aux « frontières de la Pologne ».
Des cérémonies locales ont été organisées notamment à Boutcha, en banlieue de Kiev, théâtre d’un massacre de civils imputé aux troupes russes. Dans le monde, le ton était généralement à la solidarité avec l’Ukraine. Des manifestations ont été organisées dans de nombreuses villes.
L’Assemblée générale de l’ONU a exigé jeudi un retrait « immédiat » des troupes russes d’Ukraine, votant à une majorité « écrasante » une résolution et appelant à une paix « juste et durable ». Plusieurs membres du Conseil de sécurité ont insisté ce vendredi sur les souffrances subies par les Ukrainiens depuis un an, le secrétaire général de l’ONU les résumant en quelques mots : leur « vie est un véritable enfer ».
Les Etats-Unis ont annoncé, en coordination avec les pays du G7, une nouvelle salve de sanctions, ciblant, entre autres, des entreprises et personnes russes des secteurs du métal, des mines, des équipements militaires ou des semi-conducteurs. La présidence suédoise de l’UE a par ailleurs indiqué que les 27 avaient approuvé un nouveau train de sanctions contre l’économie russe.
La Chine a en outre appelé à tenir des pourparlers de paix russo-ukrainiens, évoquant le respect de l’intégrité territoriale ukrainienne et des revendications sécuritaires russes. Une équation jusqu’ici impossible.