La CFDT a confirmé qu’elle accepterait de discuter avec le gouvernement, à l’invitation d’Élisabeth Borne. « C’est bien de voir ceux qui gouvernent ». « Oui, on irait à Matignon, mais il faut savoir si c’est pour discuter ou blablater. Cela dépend de la démarche dans lequel s’engage le gouvernement ».
Cependant, « on n’a pas reçu d’invitation », affirme-t-il.
La CGT a annoncé de son côté qu’elle ne donnerait pas suite à une invitation de la Première ministre. « Chaque syndicat a sa liberté de venir ou pas, réagit Laurent Berger. Je pense que le rôle d’un syndicaliste, c’est d’aller parler avec la personne qui peut améliorer -ou pas- les conditions de travail. Mais la négociation ne s’est pas arrêtée pendant la mobilisation ! »
« Sur la question du salaire, de l’organisation du travail, c’est le patronat » qui a les cartes en main.
Interrogé sur les violences et la proposition de loi anti-casseurs portée par le sénateur Bruno Retailleau, Laurent Berger recadre : « Le comportement d’un certain nombre d’individus est inacceptable et bien évidemment je les condamne. Ces violences sont contre le mouvement syndical. Ces gens-là ne défendent rien, ils cherchent juste à casser. »
Questionné sur la phrase d’Emmanuel Macron, estimant que « LFI fait la courte échelle au RN » : « C’est un jeu à la con. Aujourd’hui, le RN est en position de force. Il prospère sur la défiance des institutions et sur le ressentiment social. Il faut plutôt se concentrer à faire en sorte qu’une confiance en les institutions revienne et qu’on retrouve les solutions contre le ressentiment social. Et là ça s’appelle salaire, conditions de travail et retraite. »