Un bassin bien équilibré est une véritable source de vie au jardin dont il aide à réguler de nombreux aspects. Écosystème aquatique implanté dans un écosystème terrestre, il favorise la biodiversité et permet de créer des zones intermédiaires riches comprenant une importante biocénose.

Fonctionnement de l’écosystème aquatique du bassin
Bien qu’à plus petite échelle que les lacs ou les étangs, un bassin est un écosystème aquatique qui fonctionne de la même manière. Notez que plus le volume d’eau sera restreint, plus l’équilibre du bassin sera difficile à maintenir, c’est pourquoi, il est utile de connaître le fonctionnement général des écosystèmes aquatiques.
Ce biotope particulier et constamment humide est constitué de trois compartiments : les producteurs, les consommateurs et les décomposeurs.
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Les producteurs (plantes aquatiques et phytoplancton) utilisent la lumière solaire pour la transformer en énergie par le biais de la photosynthèse ; elles absorbent du gaz carbonique et des nutriments et rejettent de l’oxygène. Certaines plantes sont particulièrement oxygénantes, d’autres ont des facultés dépolluantes ou filtrantes, on parle alors de plantes épuratrices.
- Les consommateurs sont les invertébrés, les mollusques, le zooplancton, les poissons omnivores ou herbivores qui consomment de l’oxygène produit par les plantes et vont rejeter du gaz carbonique.
Producteurs et consommateurs durant leurs cycle de vie vont produire de la matière organique, par leur déjections, leur mort, ou tout simplement en perdant leurs feuilles ou leurs fleurs qui vont tomber dans l’eau pour le cas des végétaux.
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Les décomposeurs interviennent alors, utilisant une fois de plus l’oxygène produit par les plantes pour vivre et se nourrir de la matière organique présente dans le milieu aquatique la rendant ainsi biodégradable. Ces micro-organismes, dont les bactéries et les champignons font bien sûr partie, aident à transformer la matière organique en nutriments ou en sédiments et à purifier le bassin.
L’écosystème du bassin est donc la somme de ces trois compartiments biologiques qui dépendent les uns des autres et demeurent en interaction constante.
Un autre paramètre est à prendre en compte car le biotope du bassin se développe sur trois zones :
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la zone littorale qui correspond à une zone de faible profondeur où l’eau demeure plus chaude qu’au centre et où la lumière pénètre très bien ;
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la zone pélagique, située au centre du bassin qui est le royaume de certains poissons et du plancton, la profondeur ne permettant pas la photosynthèse, il y a donc plus de consommateurs que de producteurs en cette zone. Notez que la zone pélagique n’existe que dans les bassins très volumineux et profonds ;
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la zone benthique est située au fond du bassin ; elle en matérialise le socle. Une fois un bel équilibre créé, elle est constituée d’une couche de vase (terre + matière organique) mais aussi de sédiments, le tout peuplé de micro-organismes décomposeurs.
Sachant tout cela, il est plus facile de comprendre pourquoi l’équilibre du bassin est si magique et fragile !
Focus sur l’écosystème mixte du bassin
Après nous être intéressés à l’écosystème aquatique, passons maintenant à la zone de transition entre la terre et l’eau nommée plus communément ‘berges du bassin’. Là encore, producteurs, consommateurs et décomposeurs sont présents.
Des animaux comme les amphibiens, les reptiles, les arachnides, les insectes ou les oiseaux fréquentent cette zone avec grand intérêt.
Ils s’y abreuvent bien sûr, mais trouvent aussi des cachettes dans les plantes, certains s’y reproduisent profitant de l’atmosphère humide.
Les plantes de berges comme les menthes aquatiques, la gunère, le jonc, ou le souci d’eau appréciant une humidité constante du sol mais pas forcément d’avoir leur base immergée sur plus de 5 cm, y sont les reines. Elles offrent le gîte et le couvert mais aussi leur protection à de nombreux animaux.
Comment préserver l’écosystème du bassin ?
Tout est une question d’équilibre !
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Plantez des végétaux oxygénants et épurateurs sur une surface égale à au moins ¼ du bassin ;
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Si vous voulez des poissons, choisissez-les avec discernement (taille adulte, volume d’eau nécessaire par poisson, résistance au froid…) et ne surpeuplez pas le bassin. Nourrissez-les avec parcimonie surtout en hiver !
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Ombrez votre bassin en été pour éviter une trop importante évaporation et installez un système de pompe pour créer du mouvement.
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En hiver pour éviter que la glace ne couvre le bassin et ne prive tous les êtres vivants qui l’habitent d’oxygène, optez pour une cloche anti-gel ou des résistances pour éviter que la glace n’abime le bassin. Vous pouvez également installer une pompe à air dans le fond du bassin.
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Analysez votre eau de temps en temps et rééquilibrez la si nécessaire.
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Lors du nettoyage du filtre de la pompe, ensemencez-le en bactéries avant de le réinstaller.
Des conditions externes peuvent venir fragiliser l’équilibre du bassin, par exemple l’eau de ruissellement lors des pluies peut occasionner un déséquilibre ou une pollution si vous utilisez de l’anti-mousse sur votre pelouse ou des produits anti-fongiques sur votre toiture ou pour traiter vos végétaux. Évitez ces traitements et employez des produits bio pour préserver votre bassin de toute pollution.
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