Le pic vert

Le pic vert (ou pivert), Picus viridis

Les picidés, ces oiseaux qui creusent le tronc des arbres

Le pic vert est un oiseau de la famille des picidés, comme le pic épeiche. Les pics sont bien connus pour leur habitude à cogner régulièrement et assez rapidement le tronc des arbres de leur bec pour marquer leur territoire, bien qu’ils ne le fassent pas tous, et pour leur martellement lorsqu’ils creusent les troncs à la recherche d’insectes ou pour construire leur nid.

Le pic vert est une espèce principalement européenne, commune, non menacée, mais tout de même protégée. Leur population en France est estimée entre 200 000 et 600 000 couples nicheurs, selon la LPO (2002).

Les pics ont un rôle écologique primordial dans l’équilibre et la biodiversité de la forêt et des espaces arborés, en creusant des nids ensuite utilisés par une très grande diversité d’espèces qualifiées de cavernicoles secondaires : oiseaux (étourneaux sansonnets, sittelle torchepot, chouette chevêche d’Athéna…), insectes, petits mammifères (écureuils, chauves-souris…).

Comment reconnaître le pic vert ?

Le pic vert est assez grand (30 cm environ), pour un poids en moyenne de 200g. Son plumage est caractéristique et facilement reconnaissable, le dessus vert nuancé de jaune, la queue jaune, la tête rouge vif avec un contour d’œil noir et une moustache noire ou rouge. Le dessous du corps est blanc grisâtre, taché de jaune et les rémiges primaires, plumes qui apparaissent en bas de l’aile pliée, sont noires et blanches, relevant encore plus la couleur verdâtre de l’oiseau. Le bec est assez long, puissant et tranchant et les griffes sont acérées. Le dimorphisme sexuel du pic vert se limite principalement à la couleur de la moustache, rouge margée de noir pour le mâle et entièrement noire pour la femelle. Les juvéniles sont plus sombres, plus ternes et plus mouchetés.

La seule confusion possible est avec le pic cendré. Beaucoup plus rare, ce dernier n’a pas de masque noir et a une tête plus grise.

Mode de vie du pic vert

Le pic vert est un oiseau plutôt forestier, que l’on retrouve aussi dans les jardins arborés et les parcs. Il aime les feuillus, les milieux mixtes et les milieux ouverts et dégagés pour se poser au sol et fouiller. Il est capable de s’accrocher à la verticale sur un tronc, de s’y déplacer sans difficulté et de tourner tout autour. Il ne tambourine que pour faire son nid dans le tronc : c’est un oiseau cavernicole. Il est sédentaire, et solitaire hors période de reproduction.

Son chant, territorial, n’est composé que d’une note, répétée en une phrase decrescendo. Son cri est très sonore, isolé ou répété 3 ou 4 fois. Du côté de son vol, le pic vert alterne des battements d’ails rapides et puissants et des temps de repos, les ailes repliées, ce qui donne un vol ondulant et rapide, plutôt sur de courtes distances.

Alimentation du pic vert

Le pic vert se nourrit au sol. Il sautille à la recherche d’insectes et plus particulièrement de fourmilières. Il est en effet très friand des fourmis et encore plus de leurs larves. On dit qu’il est myrmécophage. Il utilise sa longue langue et sa salive collante, pour littéralement « laper » les fourmis et les œufs dans les galeries de la fourmilière. Il complète son alimentation avec des petits invertébrés, comme les vers de terre, des insectes, un peu de fruits et plus rarement des graines.

Reproduction et nid

Le pic vert débute la période d’accouplement et de nidification très tôt, dès février/mars. Il creuse alors pendant plusieurs semaines sa loge dans un bois tendre (saules, peupliers, fruitiers…) en créant un trou d’entrée presque circulaire, de 6 ou 7 cm de diamètre. La parade nuptiale consiste en un nourrissage en règle de la femelle. Les couples se reforment alors. 5 à 7 œufs sont pondus bien en sécurité dans le trou creusé et couvés alternativement par le mâle et la femelle, entre 15 et 17 jours. Les oisillons restent maximum 21 jours dans le nid, puis la famille se scinde en deux, chaque adulte prenant à sa charge une partie des jeunes pour quelques jours encore.

Si vous souhaitez attirer un jour un pic vert dans votre jardin, ou votre verger, il vaut mieux y laisser les vieux arbres et les fourmilières. Farouche et discret, il n’est pas très sensible aux nourrissages habituels, mais quelques morceaux de pommes ou fruits secs mis à l’écart attireront peut-être son attention…

Sources :
https://www.oiseaux.net/oiseaux/pic.vert.html
https://www.lpo.fr/decouvrir-la-nature/fiches-especes/fiches-especes/oiseaux/pics/pic-vert