Un nouveau débat tendu sur le maintien de l’ordre s’est tenu à l’Assemblée nationale mercredi à propos de la « répression du mouvement social » contre les retraites, un thème choisi par la France insoumise (LFI) et vivement condamné par la majorité présidentielle.
La cheffe de file du groupe LFI Mathilde Panot a lancé la charge contre la « Macronie, citadelle assiégée » pour qui « il n’est plus question de sauver l’ordre public mais l’ordre établi ». Elle a accusé le gouvernement de « mise en danger délibérée des policiers et des manifestants », « sans jamais avoir un mot pour les mains arrachées, les yeux éborgnés, les testicules mutilés des manifestants ».
Au nom du gouvernement, le ministre délégué aux Outre-Mer Jean-François Carenco a souligné le « droit fondamental de manifester en sécurité » et estimé que « la très très grande majorité des manifestations se passent très bien ». Mais des « éléments perturbateurs ont infiltré les cortèges », « plusieurs centaines d’individus qui n’ont rien à voir avec la réforme des retraites », des « casseurs ». « Depuis le 16 mars, 2.380 personnes des forces de l’ordre ont été blessées » dont « 406 » le 1er-mai, a-t-il relevé.