par Nandita Bose et Aftab Ahmed
NEW DELHI, 9 septembre (Reuters) – Les dirigeants des
pays du G20 sont rassemblés samedi en Inde pour leur sommet
annuel, alors que de profondes divisions sur la guerre en
Ukraine persistent et qu’il n’est sûr qu’un consensus sur une
déclaration soit trouvé.
Selon un projet de déclaration que Reuters a pu consulter,
les négociations menées en amont du sommet n’ont pas permis de
résoudre les désaccords concernant les formulations relatives à
la guerre en Ukraine, les dirigeants auront donc la charge de
parvenir, si possible, à un compromis.
Les négociateurs se sont efforcés ces derniers jours de se
mettre d’accord sur le texte, espérant convaincre la Russie de
participer à l’élaboration de la déclaration des dirigeants du
G20.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov,
qui représente son pays au G20, a déclaré qu’il bloquerait la
déclaration si elle ne reflétait pas la position de Moscou sur
certaines questions, notamment celle de la guerre en Ukraine.
Une source a expliqué à Reuters qu’une déclaration commune
pourrait, ou non, faire l’objet d’un accord unanime. Elle
pourrait, par exemple, comporter différents paragraphes exposant
les points de vue des différents pays ou présenter accords et
désaccords dans un même paragraphe.
“Nous pourrions passer outre les différences et faire une
déclaration générale disant que nous devrions avoir la paix et
l’harmonie dans le monde pour que tout le monde soit d’accord”,
a déclaré une deuxième source.
Selon une source haut placée au sein d’un des pays du G20,
le paragraphe sur la guerre en Ukraine a été approuvé par les
pays occidentaux et envoyé à la Russie pour qu’elle donne son
avis.
Cette source a indiqué que, dans le cadre de la déclaration,
Moscou pouvait accepter les points de vue des pays occidentaux
et faire part de son désaccord.
En l’absence d’accord, l’Inde devra publier une déclaration
de la présidence, ce qui signifierait que, pour la première fois
en 20 ans, le G20 n’aura pas de déclaration des dirigeants.
(Avec la contribution de Manoj Kumar, Katya Golubkova et Krishn
Kaushik, rédigé par Raju Gopalakrishnan ; version française
Camille Raynaud)