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Les prix du riz au plus haut depuis 15 ans

Mais les prix du riz sont directement affectés par la décision prise le 21 juillet par New Delhi d’interdire l’exportation de riz blanc non basmati (environ le quart de ses exportations habituelles de riz), afin de conserver suffisamment de ce produit pour ses habitants. Or l’Inde assure 40 % du commerce mondial du riz et vend des quantités de brisure de riz à l’Afrique, notamment au Sénégal, au Nigeria, à la Côte d’Ivoire ou au Bénin, ainsi qu’en Asie (Pakistan, Philippines) et au Moyen-Orient (Turquie, Syrie).

Des « incertitudes sur la durée de l’interdiction »

Les prix mondiaux du riz étaient déjà fin juillet « en hausse de 30 % sur un an », avait souligné Patricio Mendez del Villar, spécialiste du riz et économiste au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). En attendant les nouvelles récoltes, face aux « incertitudes quant à la durée de l’interdiction » décidée par l’Inde et aux « craintes que les restrictions à l’exportation soient étendues à d’autres types de riz », le marché mondial du riz s’est tendu, a souligné la FAO.

Beaucoup d’États et d’acteurs ont choisi de « conserver des stocks », de « renégocier des contrats » ou « d’arrêter de faire des offres de prix », a expliqué l’agence onusienne dans un communiqué. Pour faire face à la situation, les Philippines ont par exemple noué jeudi un accord avec le Vietnam pour sécuriser pour cinq ans leurs importations de riz.



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