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L’«Irish goodbye» est la meilleure manière de quitter une soirée

Dire que j’ai un faible pour l’Irish goodbye [l’«au revoir irlandais», qui consiste à partir sans rien dire à personne, l’équivalent de «filer comme un voleur», ndt], également connu sous le nom de Irish exit («le départ à l’irlandaise»), est un euphémisme. Je ne conçois pas la vie sans l’Irish exit. Je suis célèbre pour ma maîtrise de l’Irish exit. C’est une véritable religion chez moi.

Voici une liste non exhaustive d’événements que j’ai quittés sans dire au revoir: une fête dans mon appartement, un dîner de Thanksgiving, le mariage de mon frère, d’innombrables soirées entre amis. Oh, et puis mon propre mariage. Sérieusement. Je n’ai dit au revoir à personne, à part ma mère et mon nouveau mari, avant de quitter la fête avec ma meilleure amie.

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Je n’hésiterais pas, quelle que soit l’occasion. Quand je ne veux plus être quelque part, je pars, un point c’est tout. Et vous devriez faire pareil.

Plein de bonnes raisons

Cette pratique vous paraît peut-être impolie, antisociale ou immature. Voici une autre façon de voir les choses: c’est la marque d’une personne sûre d’elle, qui connaît ses limites et veut les respecter sans laisser son départ compromettre la dynamique d’un événement social. Il m’arrive souvent de partir tôt, ou de ne rester à une soirée ou autre événement que très peu de temps, selon les convenances, à savoir pendant une heure ou moins.

S’éclipser en douce, c’est comme lancer un caillou dans un lac qui produit à la surface des ondulations silencieuses. L’alternative –expliquer que je pars tôt et que oui, je suis sûre, et que non, ne vous en faites pas, je peux rentrer chez moi toute seule, et que bien sûr on se revoit bientôt, et que non, il faut vraiment que j’y aille– c’est jeter un énorme pavé dans la mare. Je ne supporte pas les éclaboussures.

Voici une liste non exhaustive des raisons pour lesquelles je m’éclipse sans rien dire: je sens venir la migraine et je ne veux pas que les autres me voient souffrir; ma batterie sociale est à plat; je préférerais être assise sur mon balcon à lire le livre auquel je n’arrête pas de penser; je sens soudain le goût acide d’une crise de panique imminente; c’est trop bruyant là où je suis; il y a trop de lumière là où je suis; les effets du médicament que j’ai pris pour atténuer les symptômes de ma maladie chronique se dissipent; je suis fatiguée; ou, tout simplement et non moins crucialement, je ne veux pas être là où je suis.

Nous devrions tous passer moins de temps dans des endroits où nous ne voulons pas être. Voici donc mon invitation en bonne et due forme à pratiquer comme moi l’au revoir irlandais. Inutile de dire si vous l’acceptez. Je le saurai.



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