Une réunion de crise pour faire plier l’État face à une décision qualifiée d’ « incompréhensible » par le président de la communauté d’agglomération Saint-Avold Synergie, Salvatore Coscarella. Ce jeudi soir, une quarantaine d’élus lorrains étaient réunis pour organiser une contestation contre l’organisation d’un rassemblement évangélique sur l’ancienne base aérienne de Grotestenquin en Moselle, rapporte le Républicain Lorrain.
L’événement, organisé la communauté des gens du voyage, doit réunir près de 30 000 personnes et 7 000 caravanes du 24 août jusqu’au 11 septembre.
Alors que ce grand rassemblement était pressenti pour se dérouler à Nevoy dans le Loiret, mardi soir les élus ont appris avec surprise que l’État imposait le site de la base mosellane.
« Il n’y a eu aucune concertation, les choses nous sont imposées »
« C’est quand même triste d’apprendre ce type d’information par médias interposés alors que nous sommes les premiers concernés », déplore Salvatore Coscarella. : « Il n’y a eu aucune concertation, les choses nous sont imposées. Je suis dépité », complète le maire de Grostenquin, Patrick Seichepine.
Sa commune avait déjà accueilli à trois reprises par le passé l’événement: en 2006, 2015 et 2017. « Ça s’était très mal passé, en 2015 notamment », déplore l’élu.
Une promesse non tenue de l’État
La nouvelle passe d’autant plus mal que l’ancien Premier ministre Édouard Philippe s’était engagé, dans un courrier datant de 2017, à ce que « la base aérienne de Grostenquin ne soit plus sollicitée » pour accueillir ce rassemblement.
Face à la promesse non tenue de l’État, les édiles ont débattu ce jeudi soir sur la riposte à tenir, sans trouver de réelles réponses. Les hypothèses d’une démission en masse ou d’une occupation des terrains ont été rapidement écartées. La multiplication des plaintes et la remontée des infractions notamment pour « abandon de déjections hors des emplacements autorisés » ont été évoquées. Les élus sont toutefois catégoriques :« Il ne faut plus se laisser faire. On doit aussi se faire entendre », ont-ils conclu.