La nouvelle est tombée ce mercredi 6 septembre : l”enseigne Naf Naf est placée en redressement judiciaire. Dans cet article, on vous en dit plus .
Après Kookaï et Camaïeu, c’est l’enseigne Naf Naf qui vient d’être placée en redressement judiciaire par le tribunal du commerce de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. C’est dans un communiqué de presse que la marque a annoncé la triste nouvelle à l’AFP ce mercredi 6 septembre. Depuis la crise du Covid-19, l’enseigne a cumulé les dettes après des loyers impayés survenus pendant le confinement. Mais pas que… L’enseigne a aussi dû faire face à différents événements qui ont eu un gros impact sur son chiffre d’affaire. C’est le cas des manifestations des gilets jaunes ou celles contre la réforme de la retraite. La marque a également dû faire face aux conséquences liées à la guerre en Ukraine qui « a provoqué un choc inflationniste et la flambée des prix de l’énergie, des matières premières et du transport ».
La secrétaire du comité social et économique et déléguée syndicale CFDT et majoritaire à 87 % chez Naf Naf, Angélique Idali, a déclaré : « On sait qu’il va y avoir des fermetures de magasins, a priori une vingtaine et un nouveau PSE [plan de sauvegarde de l’emploi] au siège, qui va déménager ». Dans la foulée, elle a ajouté : « Il y a une énorme inquiétude des salariés quant à la fermeture des magasins, ils attendent la liste. C’est le deuxième redressement judiciaire en trois ans, il y a donc beaucoup d’inquiétude, de défiance, de peur » avant de confié qu’elle espérait « éviter au maximum une casse sociale« .
« On fera tout pour remettre sur pied Naf Naf »
Selçuk Yilmaz, le dirigeant de SY, le groupe qui détient Naf Naf, lui aussi a pris la parole suite à cette décision. « On fera tout pour remettre sur pied Naf Naf dans l’année à venir. Il ne faut pas que [les prestataires] nous confondent avec Camaïeu et toutes ces autres entreprises qui n’ont pas réussi à se redresser face à la crise du secteur du ‘retail’« , a-t-il déclaré. L’avocate du groupe, elle, a expliqué que la marque « de prendre très rapidement un maximum de mesures pour redresser la situation ».