Deux mois après la Coupe du monde, et avec le grand retour de la Ligue des champions, les fans de football masculin devraient à nouveau connaître de grandes émotions. Le couperet des rencontres à élimination directe est impitoyable: à la fin de chaque match retour, une équipe sera immanquablement éliminée. Et ses supporters ne manqueront pas de verser quelques larmes de tristesse.
Seulement, note le HuffPost, le fait de soutenir l’équipe gagnante peut aussi générer son flot de larmes. Et la science l’explique. En football comme dans les autres disciplines sportives, le processus d’identification à son équipe favorite y est pour beaucoup. La recherche confirme que plus il est fort, plus les supporters vivent des émotions intenses, allant jusqu’à prendre les victoires et les défaites de façon très personnelle. Les résultats de votre équipe favorite peuvent même avoir un impact sur votre estime de vous-même.
Le fait de regarder un match à plusieurs contribue également à favoriser l’expression des émotions ressenties, comme le démontrent les études. En solo devant son écran, il est possible de vibrer, mais c’est bien plus fort à cinq dans un salon ou avec des dizaines de milliers d’autres personnes dans un stade. Les émotions de nos voisins sont contagieuses et peuvent réellement nous submerger, comme une vague. Cela n’a rien d’une expression: à propos de ce phénomène, la science évoque un effet d’ondulation.
Comme au cinéma
La science confirme aussi que plus le match est à enjeu (et plus l’adversaire est coriace), plus les émotions peuvent être fortes. Elles peuvent même atteindre des personnes qui ne seraient pas particulièrement férues de sport, ou de l’une des deux équipes disputant la rencontre à laquelle elles assistent. Les spécialistes comparent le visionnage d’un grand match à celui d’un film: la ferveur générale et l’intensité dramatique de ce qui se déroule sous nos yeux peut nous faire ressentir de grandes choses.
C’est d’ailleurs pour cela que nous parvenons à vivre un état de pur bouleversement face à certaines compétitions dans des disciplines auxquelles nous n’avions jamais prêté attention jusqu’ici. On le constate particulièrement lors des Jeux olympiques d’hiver ou d’été, lorsqu’une épreuve de tir à l’arc ou de patinage de vitesse parvient à nous faire frissonner, voire à nous mettre les larmes aux yeux.
L’une des autres vertus du sport est le degré d’incertitude qui caractérise chaque rencontre. Impossible de savoir si le match que l’on s’apprête à voir entrera dans les annales du sport par son intensité et son scénario, ou s’il n’engendrera que de l’ennui et de la morosité. Certaines soirées de football peuvent être absolument lénifiantes, mais cela rend d’autant plus incroyables les soirées où se produisent des affrontements épiques et des retournements de situations façon remontada.