À l’école primaire, une forte baisse démographique est à nouveau attendue, avec une diminution d’effectifs de quelque 63 700 élèves (il y avait déjà eu 50 000 élèves en moins à la rentrée 2022), après le pic des naissances du début des années 2000. Dans ce contexte, l’enseignement public va connaître pour la rentrée 2023 une baisse de 667 postes (calculés en « moyens d’enseignement », en tenant compte du fait que des enseignants stagiaires sont à mi-temps et d’autres à plein temps).
Mécontentement
Le second degré (collèges et lycées) enregistre lui aussi un recul démographique, mais très léger (-840 élèves), qui s’accompagnera toutefois d’une diminution de près de 500 postes (en moyens d’enseignement). Sur le terrain, équipes enseignantes et parents d’élèves ont manifesté leur mécontentement devant les rectorats ou les préfectures, lors de conseils départementaux de l’Éducation nationale (CDEN), avant les vacances de février.
Avec 155 postes retirés en primaire et 182 dans le secondaire, Paris, qui perd des habitants, est l’académie la plus touchée. Le rectorat a prévu la disparition de 162 classes en primaire (178 suppressions pour 16 ouvertures), soit 3 % du total. Une cinquantaine est aussi prévue en collège et une dizaine en lycée général. « On n’a jamais vu ça. Même pendant les années Sarkozy, on ne fermait pas autant de classes d’un coup », s’agace Sylvaine Baehrel, présidente de l’association de parents d’élèves FCPE Paris.
« Pas encore définitif »
« Pourquoi ne pas profiter de cette baisse démographique pour faire des classes avec peu d’élèves, afin de faciliter les apprentissages ? », s’interroge-t-elle, regrettant qu’avec ces fermetures, « le nombre d’élèves par classe va forcément augmenter ». Selon une étude récente de l’agence statistique du ministère, la Depp, les élèves scolarisés en élémentaire en France sont en moyenne 22 par classe, contre 19,3 en moyenne dans l’Union européenne. Au collège, c’est 26 élèves en moyenne, contre moins de 21 dans l’UE.