Une femme qui s’accrochait à une pile du pont Saint-Michel à Toulouse a été sauvée par les pompiers, dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon son récit, son ancien compagnon lui aurait donné des coups avant de la jeter à l’eau.
Combien de temps est-elle restée accrochée à une pile du pont Saint-Michel de Toulouse ? Une heure, deux heures, peut-être plus ? Vers minuit, une personne qui passait sur les berges de la Garonne vers l’île du Ramier a entendu des appels à l’aide. Elle a mis du temps à comprendre d’où provenaient ces cris. Quand ce témoin a compris que les appels venaient de la Garonne, elle a donné l’alerte.
Les secours arrivés sur place ont repéré la victime, accrochée à une pile du pont. Les plongeurs des sapeurs-pompiers sont intervenus et ils ont récupéré la victime à l’aide de leur bateau pneumatique. Cette femme âgée de 36 ans était fatiguée et portait des traces de coups sur le visage.
L’histoire qu’elle a racontée est assez troublante, et inquiétante : elle aurait eu un échange verbal avec son ancien compagnon, mécontent de son comportement, ou de ses fréquentations et particulièrement jaloux malgré une rupture consommée mais visiblement pas accepté par Monsieur… Cet individu lui aurait donné des coups alors qu’ils se seraient croisés par hasard avant de la jeter à l’eau ! Cet homme âgé d’une trentaine d’années aurait ensuite poursuivi sa soirée sans s’inquiéter du sort de cette femme.
Pas de passage à l’hôpital
Soignée dans l’ambulance des pompiers, la victime qui vit à Toulouse depuis quelques mois a récupéré de ses émotions. Son état de santé n’a pas nécessité un transport vers les urgences de l’hôpital. Une fois réconfortée, cette femme a été prise en charge par les policiers qui l’ont accompagnée dans un foyer pour qu’elle passe une nuit aussi réconfortante que possible.
Le parquet a ouvert une enquête pour “violences aggravées”, “actes de barbarie” et “tentative d’homicide”. Les policiers de l’unité de protection de la famille de la sûreté départementale sont chargés de mener les investigations.
L’homme soupçonné n’est, à ce stade, pas encore identifié. Les enquêteurs doivent également vérifier le déroulement de la soirée, notamment en cherchant des images de la scène qui aurait été enregistrées par les caméras de vidéosurveillance de la ville. D’éventuels témoins permettront peut-être de faciliter l’identification de l’auteur. Et la victime doit également être à nouveau auditionnée.