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CARNETS DU DIMANCHE. Si la réforme des retraites était l’un des principaux thèmes de campagne de Macron, la méthode appliquée par la Première ministre interroge.
Par Hervé Gattegno

© GONZALO FUENTES / POOL / AFP
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On connaît la maxime de Musset : « Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée. » Revue par Emmanuel Macron, elle aboutit à ce que la porte soit « en même temps » ouverte et fermée. Ainsi, quand les dirigeants syndicaux, unanimement hostiles à la réforme des retraites, ont demandé à être reçus à l’Élysée, c’est la Première ministre qui a répondu, pour les inviter à toquer chez le ministre (Olivier Dussopt) dont, paraît-il, « la porte est toujours ouverte ». Mais les syndicalistes ne veulent parler qu’au patron. Devant leur insistance, le président a fait connaître sa position dans une lettre : il « comprend les inquiétudes » soulevées par le projet, mais s’abstient d’intervenir durant « le temps du Parlement ».
C’est cette réponse que Philippe Martinez a qualifiée de « bras d’honneur aux…