Un bâtiment de l’université de Caen, qui était occupé par des manifestants depuis le 6 mars, a été évacué par la police lundi. Et ce mardi, la direction a déploré des « dégradations considérables ».
Le président de l’université, Lamri Adoui, a justifié l’intervention de la police par une série d’incidents : « une agent de l’université molestée, une étudiante en droit blessée dans une bousculade (trois semaines d’arrêt), le saccage des faux plafonds anti-feu, une effraction dans un local amianté, des barrières et plots sciés, malgré la promesse faite le 8 mars de ne pas dégrader les bâtiments ». Des photos transmises par la direction de l’université montrent des murs tagués, des faux-plafonds, plusieurs portes, une cloison et un distributeur automatique cassés, des dégâts qui engendreront « au moins un million d’euros » de travaux selon Lamri Adoui.
Réunis pour lutter contre la loi retraite, les occupants avaient par la suite élargi leurs revendications : « les causes féministes, anticapitalistes, LGBTQI+, la précarité étudiante, le désamiantage de la fac, l’accès handicapés »…