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voici les perturbations engendrées ce mercredi

Grève du 15 mars 2023 : voici les perturbations engendrées ce mercredi

Trains, écoles, raffineries, éboueurs, établissements publics… Qui est en grève ce mercredi 15 mars ? Quels effets sont générés par les décrochages ?

Le bras de fer continue : ce mercredi 15 mars, l’intersyndicale entend démontrer que les salariés mobilisés contre la réforme des retraites ne comptent pas en rester là : la grève s’annonce suivie, d’autant que le rapport de force, qui dure, prend une dimension hautement politique avec le rendez-vous de la commission mixte paritaire qui pourrait aboutir à un accord sur le texte du gouvernement.

Un essoufflement du mouvement de grève n’est pas à écarter : après la mobilisation en demi-teinte samedi dernier, les syndicats savent que la fin du mois de mars sera décisive. De l’ampleur de la grève, des blocages et de effets sur le fonctionnement de l’économie française devrait dépendre la réaction et la stratégie de l’exécutif, qui hésite à faire voter le texte au Parlement où bien à recourir à l’article 49.3 de la Constitution.

Les transports encore mobilisés pour la grève du 15 mars

Touchés par les grèves reconductibles, les transports SNCF sont perturbés depuis plusieurs jours et si quelques améliorations se font sentir sur la circulation du trafic, les déplacements seront de nouveau compliqués le mercredi 15 mars. Le trafic des TGV, des Ouigo, des TER et des Intercités risque d’être “fortement perturbé”, plus que ce qu’il n’a été depuis la mobilisation du 7 mars. Auprès de BFMTV, Matthieu Bolle-Reddat, secrétaire général CGT Cheminots de Versailles, a assuré que le nombre de grévistes devraient repartir à la hausse et entraîner plus de perturbations.

Du côté de la RATP, les transports rouleront à deux vitesse. Les syndicats ont annoncé que la circulation sera normale sur toutes les lignes de métro mais qu’elle sera “très perturbée sur le réseau RER” toute la journée de mercredi. Il faudra composer avec 3 trains sur 4 en moyenne sur le RER A et 2 trains sur 3 pour le RER B, à noter que les interconnexions à Nanterre Préfecture et à Gare du Nord seront maintenues. Enfin, pour les bus et les tramways, pas de perturbations à attendre.

Les enseignants de nouveau en grève le 15 mars ?

Le syndicat SUD Éducation a appelé dans un communiqué “tous les personnels de l’Éducation nationale et des universités à poursuivre et amplifier la mobilisation” afin de mettre “la France à l’arrêt”. Comme revendiqué par le premier syndicat qui représente les enseignants, assistants d’éducation, AESH et les personnels administratifs de l’éducation, le personnel de l’Éducation nationale et des universités a “un rôle à jouer dans ce bras de fer puisque lorsque les écoles et les collèges sont fermés, les parents ne peuvent aller travailler, de même les fermetures de lycées ou d’universités permettent à la jeunesse de se mobiliser et de participer aux actions de blocage”. Les syndicats enseignants ont été rejoints pas les syndicats lycéens dont l’UNEF qui a appelé à manifester et à faire grève pour “pour imposer une défaite au gouvernement”.

Les raffineries bloquées jusqu’au 15 mars, voire plus

Pour l’heure, les expéditions de carburants n’ont pas repris à la sortie des sites de TotalEnergies et d’Esso-ExxonMobil. Le site de Clément Mortier, responsable syndical FO au dépôt de Mardyck de TotalEnergies, a déjà affiché l’objectif de bloquer les expéditions jusqu’au 15 mars, a-t-il indiqué à l’AFP. Comme le rapporte franceinfo, à Donges, près de Saint-Nazaire, la CGT a, elle, indiqué dès vendredi que le mouvement serait reconduit à la raffinerie de TotalEnergies jusqu’au jeudi 16 mars, 21 heures.

Toujours selon l’AFP, mercredi 8 mars, 6,7% des stations manquaient de carburant (diesel ou essence), mais les blocages et les grèves actuelles ne sont pas en mesure d’entraîner des pénuries de carburant, du moins pas à court terme. Il faudrait que les mobilisations durent plusieurs semaines pour que le réapprovisionnement des stations commencent à pâtir des grèves.

Que ce soit en intersyndicale ou à l’initiative d’une seule fédération, les raffineries poursuivent les grèves et certaines parlent même de grèves reconductibles. Les salariés des sites TotalEnergies se montrent déterminés à poursuivre les efforts et savent qu’ils ont encore un levier pour durcir le mouvement : arrêter la production en plus des livraisons de carburant.

Grève reconductible des éboueurs jusqu’au 15 mars

Avec déjà une semaine de grève sans interruption, les éboueurs prévoient de poursuivre le mouvement au moins jusqu’à la grève du 15 mars. A Paris, certaines rues croulent sous les poubelles non ramassées et les déchets qui s’entassent. La situation est la même dans d’autres villes comme Nantes, Metz, Le Havre ou Montpellier. Peu importe l’inconfort des riverains, les éboueurs sont “très déterminés à continuer le mouvement jusqu’au retrait de ce projet de loi”, a fait savoir sur BFMTV Régis Vieceli, secrétaire général CGT de la filière déchets et assainissement de la ville de Paris. En plus des éboueurs, des usines d’incinération des déchets sont également à l’arrêt, notamment trois aux abords de Paris : à Ivry-sur-Seine, Issy-les-Moulineaux et de Saint-Ouen.

Les aéroports en grève le 15 mars ?

Lundi 13 mars en début de soirée, la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a fait savoir que des perturbations se profilaient pour la journée du mercredi 15 mars du côté de l’aéroport d’Orly. Les contrôleurs aériens vont en effet se mobiliser contre le projet de réforme des retraites. Les compagnies aériennes ont donc été priées d’annuler 20% de leurs vols dans cet aéroport parisien. Pour autant, contrairement à la semaine dernière, seul l’aéroport Paris-Orly devrait être concerné. Roissy et d’autres aéroports de province avaient également été affectés par la grève la semaine du 6 mars.

Quid des ports en grève le 15 mars ?

La fédération nationale des ports et docks de la CGT a prévenu : “l’ensemble des travailleurs” pourraient soutenir un “arrêt de travail de 72 heures” du 14 au 16 mars, avec, en conclusion, une journée “ports morts” jeudi. À l’occasion d’une conférence de presse, Serge Coutouris, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale CGT des ports et docks, a tenu à préciser que le but n’était pas de “bloquer l’économie”, mais avant tout d'”obtenir le retrait du projet”.

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