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Washington envoie des munitions supplémentaires pour l’artillerie ukrainienne

13h42 : Des volontaires biélorusses en Ukraine pour combattre les Russes

A trois kilomètres du front de Bakhmout, un petit groupe de soldats s’affaire autour d’un vieux mortier soviétique, planté dans la boue. Ces hommes, tous originaires du Bélarus, disent combattre aux côtés de l’armée ukrainienne « pour la démocratie ». Accroupi entre deux maisons détruites, Marc, 42 ans, pipe au bec, lunettes rondes, aurait sa place sur la terrasse d’un café parisien. Pourtant, le voilà dans l’est de l’Ukraine et les explosions autour de lui ne semblent pas le gêner. Il se tient même prêt à aller chercher un obus de mortier dès que l’ordre en sera donné.

« Je n’ai pas de formation militaire, j’ai réparé des voitures toute ma vie mais je suis prêt a tout pour aider », dit-il. Si Marc est le moins expérimenté du groupe, il est celui qui est arrivé en premier sur le sol ukrainien, dès le 28 février 2022, quatre jours seulement après le début de l’offensive russe. « Quand j’ai vu des chars entrer dans mon pays, j’ai lâché mon atelier et fait mes valises. J’ai rejoint ce bataillon créé par un ami biélorusse », raconte-t-il à l’AFP, plein de fierté. « C’est une guerre entre la dictature et la démocratie. Et j’ai choisi mon camp ».

A côté de lui, le commandant de l’unité, « Salam », un trentenaire élancé avec une moustache soignée sous d’improbables lunettes de combat orange, gribouille frénétiquement sur son carnet. Il vient de recevoir les coordonnées d’un dépôt de munitions russe et s’apprête donc à tirer un obus dans sa direction.

« Je m’attends à cette guerre depuis que je suis jeune car je savais que la Russie ne supporterait pas de perdre son influence sur le Bélarus et l’Ukraine », affirme-t-il une fois que le fracas assourdissant provoqué par le mortier en action s’est tu. « Je pensais que la guerre commencerait chez nous mais, finalement, ce sont nos voisins ukrainiens qui ont été les premiers à souffrir », enchaîne le militaire, disant par ailleurs « parfois critiquer la démocratie ». « Mais comparé à ce qui se passe en Russie, c’est un combat qui vaut la peine de mourir. »

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